Ο παγκοσμοποιημένος καπιταλισμός βλάπτει σοβαρά την υγεία σας.
Il capitalismo globalizzato nuoce gravemente alla salute....
.... e puo' indurre, nei soggetti piu' deboli, alterazioni della vista e dell'udito, con tendenza all'apatia e la graduale perdita di coscienza ...

(di classe) :-))

Francobolllo

Francobollo.
Sarà un caso, ma adesso che si respira nuovamente aria fetida di destra smoderata e becera la polizia torna a picchiare la gente onesta.


Europa, SVEGLIA !!

Europa, SVEGLIA !!

martedì 27 marzo 2012

Où va la Grèce ?

Noël Mamère, Édito du 20 février 2012
L’avenir de l’Europe se joue en Grèce. Plus que les élections présidentielles françaises, où la polarisation à marche forcée entre Nicolas Sarkozy et François Hollande se précise chaque jour un peu plus depuis l’entrée en lice du candidat président, la crise grecque concentre les ingrédients d’un cocktail explosif.

La tension est perceptible dans les images des manifestations de rue qui tournent à l’émeute, dans les occupations de locaux administratifs, dans la montée des extrêmes. Jamais peut-être la ressemblance avec les années trente n’est apparue aussi vraisemblable. Après le vote du cinquième plan d’austérité, les grecs sont à bout. Baisser de 22% le salaire minimum - ce qui équivaut à un revenu de 500 euros par mois - et couper de plusieurs milliards dans les dépenses publiques alors qu’on est en pleine récession, sont des actes de guerre sociale qui détruisent la société et le pays pour les décennies à venir. Près de 30% de la population a basculé en dessous du seuil de pauvreté, nombre de magasins ont fermé leur porte au cours des deux dernières années, l’Etat, qui a toujours été faible, devient inexistant, les services publics les plus élémentaires s’écroulent, les manuels scolaires n’ont pas été distribués cette année, la situation sanitaire est catastrophique : les hôpitaux manquent de tout, y compris de médicaments, ,es retraites ont baissé de 20%... Comment peut on espérer que la Grèce se relève avec ce traitement de cheval ?

Tandis que les classes moyennes et populaires sont attaquées frontalement, aucune mesure n’est prise pour baisser le niveau des dépenses militaires exorbitantes du pays ; Les entreprises françaises d’armement sont prioritaires ! On ne va quand même pas laisser Dassault ou Lagardère sans les subventions de l’Etat grec en faillite ! L’église grecque ne paie pas d’impôt ; On ne va pas laisser la population sans un soutien spirituel ! Les armateurs grecs ne paient pas leur impôt ; On ne va pas laisser le commerce maritime sans dérégulation !... En Grèce comme ailleurs, l’austérité est une notion à géométrie variable.

La population hellène éprouve aujourd’hui du dégoût pour les politiciens qui la gouvernent parce qu’elle a le sentiment qu’ils ont bradé sans vergogne son niveau de vie et sa souveraineté. La troïka qui a pris le pouvoir à Athènes tient sa légitimité de l’extérieur : Ce sont les représentants du FMI, de la Banque Centrale européenne et de la Commission européenne qui ont remplacé l’État, au sens premier du terme. Pour les Grecs, cette soumission est assimilée à un coup d’Etat rampant. Que l’influence de l’Allemagne y soit déterminante ravive des souvenirs douloureux dans la patrie de Socrate. Le berceau de la démocratie s’est construit sur l’idée de la Résistance à toutes les dominations ;

Que deux « figures » de 87 et 89 ans, Mikis Théodorakis et Manolis Glésos, exercent une influence aussi importante sur le mouvement en dit long sur l’idée que se font les grecs d’eux mêmes. Ils ont résisté à l’occupation italienne et allemande, ils ont résisté à la dictature entre 1967 et 1974, ils résistent aujourd’hui à ce qu’ils considèrent comme un mauvais coup de leur classe politique et à un ordre européen injuste. Dans leur manifeste, les deux vieux lions dénoncent : « une poignée de banques internationales, d’agences d’évaluation, de fonds d’investissement [...] qui revendiquent le pouvoir en Europe et dans le monde et se préparent à abolir [les] États et [la] démocratie en utilisant l’arme de la dette ». Ils veulent susciter un sursaut national pour "arrêter cette politique irresponsable et criminelle d’austérité et de privatisation, qui conduit à une crise pire que celle de 1929 ». Avec Daniel Cohn-Bendit, ils rappellent la dette que l’Allemagne doit à la Grèce depuis l’occupation nazie : Hitler avait en effet forcé le Trésor grec à prêter de l’argent au Reich (une somme évaluée aujourd’hui à 108 milliards d’euros, selon qu’on y ajoute intérêts et réparations), que l’Allemagne, même réunifiée, a toujours refusé de rembourser, malgré les engagements pris lors de l’accord de Londres en 1953. Un comité pour l’audit citoyen de la dette grecque s’est mis en place pour en demander l’annulation et vérifier la traçabilité de cette dette.

En se soulevant, la société grecque révèle la faillite de sa classe politique qui, du Pasok à la Nouvelle démocratie, de la social- démocratie à la droite, a baigné dans la corruption, le clientélisme et les pratiques mafieuses. Pour autant, il faut le dire, la perspective d’une alternative ne se dessine aucunement : La gauche de la gauche, qui pèse près de 40 % dans les sondages, est irrémédiablement divisée entre le Parti communiste Grec (KKE) - qui reste le seul grand parti stalinien de l’Europe et prône la sortie de l’Euro - et les forces de la gauche alternative, écologiste. Dans ce contexte, la possibilité qu’apparaisse un homme providentiel s’appuyant sur une dynamique autoritaire, est une possibilité réelle tant le désarroi de la population est grand.

L’Union européenne a une énorme responsabilité dans cette crise. Au lieu de proposer une sortie par le haut, en mutualisant la dette souveraine de la Grèce, en proposant un plan d’investissement d’urgence permettant de relancer une économie moribonde, en organisant la solidarité plutôt que l’austérité, elle a précipité le pays dans la crise.

Le couple « Merkozy » a joué au pompier-pyromane, oubliant qu’une étincelle peut mettre le feu à la plaine, en l’occurrence le continent européen. La situation de la Grèce n’est pas de la seule responsabilité du peuple grec, comme on voudrait nous le faire croire. L’austérité qui est à l’oeuvre aujourd’hui sert à sauver les banques, notamment françaises et allemandes, qui spéculent depuis des années sur la dette grecque. Elle sert également à montrer au reste des peuples européens ce qui les attend : une baisse drastique du niveau de vie, une diminution sans précédent des salaires, un chômage de masse !

La crise grecque est un virus qui va s’attaquer aux défenses immunitaires du modèle social européen, en le vampirisant de l’intérieur. Ce qui est en train de se passer en Grèce préfigure le tsunami économique et social de l’Europe. Soit on fait l’autruche en attendant que la Grèce se retrouve en faillite - ce qui peut arriver d’un jour à l’autre - soit les européens construisent ensemble une réponse collective, ce qui impose une harmonisation fiscale, le contrôle de la BCE et la renégociation d’un Traité injuste... En s’apprêtant à avaliser le mécanisme européen de stabilité (MES), le Parlement Français va faire le contraire. Voter un tel texte serait abandonner non seulement le peuple grec mais condamner les peuples d’Europe à une austérité sans fin qui déboucherait sur la désintégration de ce bel outil.

Le vote du 22 avril sera aussi un référendum sur notre volonté de construire une autre Europe. Eva Joly, qui vient d’aller manifester sa solidarité au peuple grec, est la seule à proposer un « Traité d’Athènes » qui refuserait de sacrifier la Grèce sur l’autel des banques et des spéculateurs.Parce que nous sommes tous européens, nous sommes tous des grecs !

Noël Mamère, le 20 février 2012.

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